Votre avis sur The 2nd Law / Liens d'écoute et paroles

Comment il peut faire ça ! mettre les cd comme ça sur l'ordi au risque de les RAYER

A mon tour de donner mon avis !

Ca faisait 3 ans qu'on l'attendait cet album. The 2nd Law avait la lourde tache de donner une suite à l'album le plus controversé de Muse, The Resistance. Néanmoins, la bande à Maffiou nous avait rassurés en promettant un album plus intimiste, un retour aux sources. Et qu'on a eu peur en voyant la tête des extraits ! Que ce soit pour Madness ou Unsustainable, aucune des deux n'était un retour au old Muse ! Bref, c'est avec une petite crainte qu'on lance le cd pour la première fois, c'est parti pour The 2nd Law.

Bim. Supremacy. Direct dans la première minute de l'album, le groupe nous balance un riff OoS style dans la gueule. Et c'est pas pour nous déplaire. A l'instar de Citizen Erased, le riff est joué sur une guitare 7 cordes pour que le riff soit encore plus grave et lourd. Le thême de la chanson est annoncé : c'est le véritable chaos, on nous raconte une scène où l'homme perdrait sa suprémacie. Vient un couplet, qui sonne un peu creux. Mais peux être que cet effet est voulu, pour sublimer le magnifique falsetto qui vient. Franchement, un aussi bon riff couplé avec un falsetto comme ça, ça faisait un moment qu'on en rêvait. Le solo reprend juste la mélodie du chant, c'est vraiment dommage. Par contre l'accélération à la Micro Cuts juste avant la fin est surprenante ! Ce morceau nous met direct dans le vif du sujet, c'est l'intro d'album parfaite. Et en live, son placement dans la setlist va faire le plus bel effet.
On enchaine avec Madness. Première chanson d'amour de l'album. Une partie rythmique minimaliste qui laisse s'épanouir la voix de Matt, qui pour le coup chante vachement bien. Mais ça s’arrête là, le morceau n'a pas d'autre intérêt. C'est un single fade et sans saveur, avec un solo médiocre. Cette chanson ne s'intègre pas tellement dans l'album. Première déception.
Panic Station, quand à elle, a tout pour devenir un très bon single. Chris nous joue le groove le plus funky qu'il n'a jamais composé (normal me direz vous, il s'est largement inspiré du maître Les Claypool de Primus). Un plan de basse plus entrainant dans la discographie de Muse, ça se trouve difficilement. Le refrain qui donne envie de danser, le super solo, je réserve un bon avenir pour ce single, qui en plus a l'air de plaire à une grande majorité des fans de Muse !
Survival. Alors celle là, je l'ai jugée trop vite. Le premier extrait de l'album qu'on a eu, et à la première écoute, j'ai été vachement dérouté. Je dois dire que je n'aime toujours pas toute la première partie de la chanson, avec son piano et ses chœurs ridicules. Pour moi la chanson gagne un véritable intérêt à partir de 2:20. Cette guitare si agressive, les chœurs qui deviennent peu à peu addictif au point que t'es obligé de chanter en même temps.. On comprend tout à fait pourquoi cette chanson a été choisie pour les JO. Quand on écoute ce passage, on a l'envie de se battre jusqu'au bout, de vaincre, de donner tout ce qu'on a. Vraiment, j'aime finalement beaucoup cette chanson. Par contre, son placement en live est inadapté. Je trouve normal que Muse aie envie de changer d'ending (ça fait quand même un bon moment que KoC a le monopole), mais Survival n'a pas la stature d'une chanson de fin.
Follow Me. Ouille. On nous avait parlé de dubstep. J'étais pas contre. Mais d'electro et de dance ? Je m'y attendais surement pas. Des paroles niaises au possible, un rythme bon pour taper des mains, vraiment cette chanson n'a rien pour elle. Je trouve même le chant barbant et fade, alors que pour une chanson qui s'appelle Follow Me, il devrait nous entrainer. Je vais m’arrêter là, je veux pas devenir vulgaire. Seconde déception.
Animals. Alors là, si je m'attendais à ça ! Jamais Muse avait composé une chanson de la sorte. Le thême de la chanson est intéressant, la voix de Matt bien soignée, et put*in cette instru ! Une guitare qui sort des phrasés bien Frusciante, comme When l'a déjà dit. Cette partie de guitare est bien construite, part en solo puis redescend. Le seul hic, c'est que jamais elle ne s'envole. Quand le riff part à 3:28, on s'attend à ce que l'outro explose, qu'on parte sur un déluge de riffs plus agressifs et jouissifs les uns que les autres. Mais rien de cela. Bordel, balancez la sauce les gars ! Cette chanson reste quand même un gros coup de cœur, elle se laisse écouter sans problèmes. Une des très bonne surprises de l'album.
Explorers. Dès la première écoute, je n'ai pas accroché. Une pure berceuse. Le thême est plus ou moins le même qu'Animals, le monde est monopolisé par l'économie et les grosses industries blablabla. Mais sur cette chanson, ça devient ennuyeux. Le refrain est tout de même assez joli (d'ailleurs, il reprend exactement la même mélodie qu'Invincible), mais sans plus. Mais surtout, cette chanson aurait du s'arrêter à 3:36. La partie avec des chœurs donne un effet variètoche assez naze, et la reprise du refrain à la fin est vraiment en trop, ça en devient lourd. Morceau sans véritable intérêt. Troisième déception.
Big Freeze. Avec son delay à l'intro, ses rythmes funk de la guitare dans les couplet. Oui oui, exactement comme Where The Streets Have No Name de U2. Que Muse revendique ses influences, je ne dis pas non. Mais là, on arrive presque à de la copie. Mais cette chanson possède quand même quelques gros avantages. Tout d'abord, quel refrain ! Le refrain le plus catchy, prenant et entrainant de l'album. On ne peut qu'aimer quand Muse nous sort des petits coups de génie comme celui là. Autre avantage, le solo ! Du pur Bellamy, là on ne peut pas lui reprocher de plagier un tel ou un tel (car oui, c'est la grande mode de dire que Muse copie tel ou tel groupe). Cette chanson fera un bon single !
Et là arrivent Save Me et Liquid State. Les compositions de Chris. J'étais tellement impatient d'écouter ! En 20 ans de carrière, première fois que Chris compose seul, et première fois qu'il chante le lead !
Alors Save Me. Une chanson d'amour oui, mais tellement moins nianian que celles de Matt. On ne peux qu'adhérer à l'histoire de Chris, qui remercie dans cette chanson tout ceux qui ont pu l'aider lors de sa mauvaise passe. Le chant est prenant, voire hypnotisant. Ajoutez à ça une guitare aux sons cristallins qui vient sublimer la chose et hop, voici une des meilleures chansons de l'album. Le groupe n'est vraiment plus le même quand Chris a les commandes. Et ça se ressent encore plus sur Liquid State. Morceau postpunk, typé américain, un peu à la Foo Fighters ou Queens Of The Stone Age. Un son agressif, un morceau comme on les aime, qui raconte le combat entre les deux personnalités de Chris, lors de son combat contre l'alcool. Niveau texte, c'est mon préféré de l'album. Vraiment, ça ressemble en rien de tout ce que Muse pu faire par le passé, et que c'est bon de voir que le groupe a encore des facettes cachées à nous dévoiler ! J'ai adoré.
On arrive à la fin de l'album, qui comme pour The Resistance et son Exogenesis, se termine sur une nouvelle expérimentation, The 2nd Law. Le premier titre, Unsustainable, a divisé les fans de par sa sonorité dubstep. Perso, j'ai beaucoup aimé et j'encourage le groupe à continuer dans cette voix, c'est un très bon morceau, bien qu'un peu court. Quand à Isolated System, ça faisait longtemps que j'avais pas entendu quelque chose d'aussi beau. Et sérieux, qu'un morceau comme ça se retrouve à la fin d'un album pop/rock MTV, j'en suis agréablement surpris, et satisfait !

Je ne réserve pas a cet album le même avenir que celui qu'a eu The Resistance. L'ancien opus avait.. résisté ( :mrgreen: ) et s'était imposé au top des ventes. Mais The 2nd Law est plus intime, plus difficile d'accès que The Resistance. Cet album ne deviendra pas un classique de Muse. Mais je ne trouve pas que ce soit un mauvais album pour autant. Personnellement, je l'aime même beaucoup. Et il a un bon potentiel en live, affaire à suivre donc !